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On peut donner comme origine du pochoir la technique qu’utilisaient les ancêtres des hommes pour décorer les cavernes de l’image de leur main, en soufflant un pigment pour en faire ressortir uniquement les contours.
Cette technique a été utilisée dans l’édition dès le xviie siècle, en particulier pour l’impression de textes liturgiques (le grand format des livres de chœur n’était pas compatible avec les caractères mobiles.
L’application se faisait manuellement à l’aide d’une brosse, grâce à des pochoirs généralement réalisés dans un alliage de laiton et de zinc.
La discipline, une des plus importantes de l’art urbain apparaît de manière régulière à Paris, au début des années 1980, et à diverses périodes antérieures et postérieures dans d’autres villes et pays. La continuité d’action de rue et la multiplication des supports de conservation d’images, via la photographie, entraînent alors une sorte de suivi des « traces urbaines » au moins pour Paris.
Naissent alors plusieurs « noms » du pochoir. Blek le rat est souvent désigné comme point de départ du mouvement parisien début 1980, mais Marie Rouffet en 1982 dit en avoir vu avant au Canada.
On le nomme « graffiti au pochoir », « pochoir urbain » ou « pochoir de rue », historiquement associé à la figuration libre.
Les pochoiristes sont souvent des peintres de rue, utilisant une matrice de carton ou de métal, pour reproduire des dessins sur les murs, ou toute autre surface plane. Au début des années 1980, Paris voit apparaître une pléiade d’artistes s’exprimant sur les murs. Ce mouvement du graffiti urbain connaît aujourd’hui des artistes reconnus par les circuits officiels et une communauté bien plus large d’individus s’exprimant pour des raisons aussi variées qu’il existe de couleurs.
Les grands pochoiristes des années 1980 comptent Blek le rat, Jef Aérosol, Mix Mix, Miss.Tic, Marie Rouffet, Jean Bombeur, Jérôme Mesnager, Epsylon Point, Paul Etherno, Hervé Morlay (dit VR), Nice Art, Surface Active, Midnight Heroes, les Nuklé-Art, Kim Prisu, Kriki, le Rire du Fou, les Potaches pocheurs…
Les années 1990 voient apparaître Némo, Le Bateleur, Hao, Zao, le collectif Splix (Pixal Parazite, Spliff-Gâchette), Laszlo, Sorcière, Mosko…
Le pochoir est une technique d’impression (ou technique picturale) qui permet de reproduire plusieurs fois des caractères ou des motifs sur divers supports.
Le pochoir est aussi la « feuille de carton ou de métal découpée, pour colorier avec une brosse, le dessin ayant le contour de la découpure », selon la définition du dictionnaire Larousse en 1874.
Le pochoir est utilisée depuis des siècles et ce, à des fins très variées (décorative, éducative, industrielle, artistique, publicitaire, signalétique, de protestation ou, même, par commodité). Très fréquemment, on a recours à cette technique pour former des lettres.
L’utilisation de la technique du pochoir dans notre société est encore courante même si elle peut passer inaperçue.
Son usage en dehors du cercle de l’« art de la rue » se conserve quelque peu, bien que remplacé par la sérigraphie, en d’autres temps, et aujourd’hui par les nouvelles formes de reproduction via l’informatique.
On retrouve certains marquages publics comme « PAYANT » au pied d’une place de parking, les passages pour piétons ou des « Défense d’afficher – Loi du 21 juillet 1881 ».
En pâtisserie, le pochoir fut introduit en 1957 en application de décors par Jean Louis Daudignac, alors maître pâtissier à l’hôtel Lutetia à Paris, dans une matière en cuivre pour décorer de chocolat les entremets recouvert de pâte d’amande. Jean Louis Daudignac consacrera sa carrière de fabricant de pochoirs pâtisseries au service de cette profession
Très en vogue depuis les années 2000, l’art du Fait Maison (ou Home déco) s’accorde particulièrement avec le pochoir : en effet, tout le jeu est de personnaliser ses objets, sa décoration intérieure ou même ses vêtements de manière harmonisée, et le pochoir permet de réaliser sa décoration personnalisée de manière très facile, et ce pour tous les loisirs créatifs en vogue (scrapbooking, carterie, toiles, home-staging, objets de récupération, transformation de meubles…)